Professeur
Jean-Paul
Meningaud
Chef du Service de Chirurgie Plastique, Reconstructrice, Esthétique et Maxillo-Faciale du CHU Henri MONDOR
Expert agréé par la Cour de Cassation
Membre Titulaire de l'Académie Nationale de Chirurgie
Past President of the European Association
for Cranio-Maxillo-Facial Surgery
Identifiant RPPS: 10000617265
Acrédité par la Haute Autorité de Santé
Rendez-vous public :
Tel : 01 49 81 25 34
Rendez-vous privé :
Tel ou sms : 06 20 52 25 66 ou
Email: pr@meningaud.com
LES TUMEURS PAROTIDIENNES
1/ Les tumeurs bénignes :
* Tumeur de Warthin ou Cystadénolymphome papillaire (CALP) :
å C'est une tumeur bénigne de l'homme de la cinquantaine (15% des tumeurs parotidiennes), de siège postéro-inferieur, souvent multifocale et parfois bilatérale. De consistance élastique et liquidienne (puriforme), elle évolue lentement avec parfois des poussées inflammatoires. Elle est bien limitée par une mince capsule. Quelques rares carcinomes malpighiens ou adénocarcinomes ont été décrits dans ou assoiciés au CALP.
å La sialographie retrouve une lacune périphérique (postéro-inférieure) avec des canaux élargis.
å La scintigraphie au Technétium 99 montre classiquement une hyperfixation (contrairement à l'adénome pléomorphe). Son traitement est chirurgical (parotidectomie).
* Kystes parotidiens :
å Ce sont des kystes (donc pas vraiment des tumeurs) salivaires ou congénitaux (1ère fente brachiale), la sialographie ne permet pas de les distinguer d'un adénome pléomorphe, l'échographie retrouve parfois l'aspect liquidien mais l'exploration chirurgicale est indispensable pour confirmer le diagnostic.
* Autres tumeurs bénignes :
å Oncocytome : adénome à cellules claires ou adénome oxyphile
å Adénome à cellules basales
å Myoépithéliomes (1 à 5% des tumeurs des glandes salivaires)
å Tumeur conjonctive ou vasculaire, Lipome, Neurinome.
2/ Les tumeurs à risque de récidive et/ou de dégénérescence
* Adénome pléomorphe (anciennement tumeur mixte) de la parotide. Le risque de dégénérescence est évalué entre 4 et 6%.
3/ Les tumeurs malignes
On redoute une tumeur maligne surtout devant la présence d'adénopathie et/ou de parésie ou paralysie faciale.
* Carcinome adénoïde kystique (Cylindrome) :
å 5% des tumeurs parotidiennes malignes, il touche plutôt la femme. D'évolution rapide, il est souvent douloureux. Cliniquement se présente comme une tumeur à surface irrégulière et plus souvent de siège antérieur.
å Le traitement repose sur l'association chirurgie et radiothérapie.
å Les récidives locales ne sont pas rares mais les métastases sont classiquement tardives.
* Adénocarcinome à cellules acineuses:
å 10 à 20% des tumeurs de la parotide, d'évolution rapide avec atteinte du facial et métastases précoces.
å La sialographie retrouve une lacune irrégulière avec destruction des canaux.
å Il est primitif ou secondaire à la dégénerescence d'une tumeur mixte. Son traitement est le même que pour toutes les tumeurs malignes associant chirurgie et radiothérapie.
* Carcinome muco-épidemoïde :
å 30% des tumeurs parotidiennes malignes
å Cliniquement superposable à une tumeur mixte d'évolution lente. Le risque d'adénopathie ou de métastase est faible mais la récidive est fréquente. Les tumeurs de haut grade ont une évolution plus péjorative avec métastases ganglionnaires, cutanées, pulmonaires et osseuses.
* tumeur mixtes malignes:
å 90% sont dévellopées sur une tumeur mixte pré-éxistante, et donc 10% seulement surviennent d’emblée.
å 7% des tumeurs parotidiennes malignes
* Autres tumeurs malignes :
å Cancer épidermoïde, Carcinome indifférencié, adénocarcinome sans critère d’identification.
å Métastases d'un cancer de l'œil, du cuir chevelu (mélanome) ou de la sphère ORL (spinocellulaire du pavillon de l’oreille).
å Lymphome hodgkinien ou non.
å Lymphome MALT
å Hyperplasie Lympho-Epithéliale Kystique du HIV